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Photo du rédacteurFrancesca Cinelli Murray

Feel the vibe!

Dernière mise à jour : 28 juil. 2021



Au-delà de la passion du jazz commune à tous partout où David est programmé, je découvre, au fur et à mesure, que la qualité de l’accueil qui nous est réservé participe pleinement du caractère que prendra le concert. « When you’re in the right place, you feel it! I always feel the vibe. » Et ça se dessine dès l’arrivée à la gare ou à l’aéroport, où on débarque pas toujours frais, mais avec un a priori positif, portés que nous sommes par l’idée de voyager ensemble de ville en ville, de pays en pays, de rencontre en rencontre.

L’hospitalité de nos hôtes est enthousiaste et chaleureuse, plus ou moins généreuse selon la production et la disponibilité des équipes, parfois même délicieusement sans réserve, si ce n’est le voile de la pudeur ou l’émoi que peut provoquer

la rencontre avec le maestro dont la venue est attendue. Autant dire que le contact s’établit d’emblée dans d’excellentes conditions! Le désir de lier connaissance, d’installer un rapport amical, la sincérité et la curiosité qui se lisent sur les visages dès les premières poignées de mains me touchent. Elles me rappellent la simplicité de l’enfance. Comme en Émilie-Romagne où le concert s’est joué à ciel ouvert dans un ancien couvent dominicain, actuel Musei di San Domenico, et où nous avons été vraiment gâtés.

Pendant les trois jours où nous étions invités, les bénévoles et assistants ont été

aux petits soins, comme cela a été le cas à chaque étape de notre tournée. Le responsable de l’événement s’est montré d’une prévenance au-delà de toute attente, nous faisant découvrir sa ville à travers l’architecture, divisée entre esthétique fasciste, romaine et vénitienne pour ses bâtiments les plus remarquables, définitivement marquée par le passage de Mussolini qui voulut en faire la capitale rayonnante de ses croyances. Et sur une des grandes artères aux allures soviétiques qu’il avait fait construire, un cimetière réservé aux soldats indiens tombés sous les balles allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale… Étonnant, non?


Nous avons fait un saut à Ravenne, voisine, où la Basilica San Francesco abrite une crypte continuellement inondée, dont la grande beauté révèle les vestiges d’une mosaïque aux inscriptions latines. David s’est assis un long moment avant de reprendre le chemin de la sortie : dans le chœur de la basilique, les volutes sonores d’un orchestre classique amateur en répétition emplissait la nef…

Enfin, chaque jour, nous avons dîné dans différents restaurants choisis pour leur spécialité et leur esprit familial, pizza e pasta fatta in casa à lécher le dessous de l’assiette! Autant dire que les discussions avaient le sourire aux lèvres, faites de tout et de rien, de nos vies personnelles et du jazz.


Ce tour d’horizon amoureux a changé notre regard, a mis du sens là où nous voyions

une ville fatiguée, où un je-ne-sais-quoi dans l’atmosphère s’était enrayé qui pesait sur nos pas, sans que nous ne sachions tout à fait pourquoi. Le cocon de convivialité dans lequel Ariele nous a invités a tissé des liens dont la musique aussi se nourrit.

À cela, vous ajoutez la perfection des moyens techniques que la production, composée de sept associations culturelles, a eu la rigueur d’assurer sur scène et vous avez ce que certains appelleraient un petit miracle!

À la tombée de la nuit, le dernier jour, devant un parterre d’amateurs tout à la joie du concert - l’Italie fêtait, également, la levée du masque-, les trois musiciens ont donné un spectacle, de mémoire de jeune tournée, du feu de Dieu! Ni Ludmilla – manager personnelle de David et de Hamid – ni moi n’avons entendu un seul froissement d’aile.


15 juillet, Lublin, Pologne


photos: 1- Brave New World Trio à Forli 2- Ludmilla Faccenda, Hamid Drake et Brad Jones backstage /Forli, 2021


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